Je suis la femme, la maman et l’épouse que je voulais être
« J’ai constaté un jour que j’étais devenue exactement la maman que je ne voulais surtout pas être : mes enfants avaient peur de moi : la fatigue, le stress, l’isolement ; malgré toutes les explications possible, mon mari et moi ne supportions plus ça, nous n’étions pas en accord avec nous-même, ce n’est pas cette relation que nous voulions avec nos enfants. Aujourd’hui tout cela est fini. Il n’y a plus aucune violence physique ni aucune punition dans notre foyer. Je pose des règles, j’en explique le sens et les conséquences. J’ai appris l’écoute, celle avec le cœur, être à l’écoute de soi et ceux qu’on aime est la clé ! Mon mari n’a pas vécu le cycle d’ateliers mais m’a suivi dans cette belle aventure via nos échanges : désormais notre réflexe est de chercher les besoins et/ou accompagner les émotions. Il y a encore des moments où la colère nous emporte et nous crions des ordres, mais c’est rare… j’en prends conscience lorsque cela se produit et je me reprends et m’explique : ce qui répare tout le monde et apprends à nos enfants que nous aussi on fait des erreurs. En outre, il y a moins de télé et plus de jeux. Les couchers étaient un gros problème pour nous, ils n’en sont plus : ils sont nettement moins longs, et surtout ils sont devenus des temps de câlins, de gratitude, d’accompagnement en douceur. L’occasion quelque fois de dire à l’un des enfants : « je ne suis pas contente de ce que j’ai fait toute à l’heure et toi qu’en penses tu ?» . C’est un temps de partage véritable. Et on se bataille presque avec mon mari pour les coucher ! Aujourd’hui je suis choquée, j’ai mal au ventre quand je vois des enfants qui sont punis ou tapés, c’est dur ; je suis déchirée de peine lorsque je vois les gens faire seulement ce que moi je faisais avant ! car maintenant je me mets à la place de l’enfant ! J’ai appris à lâcher prise, j’ai compris que je fais de mon mieux avec mes enfants que c’est bien là l’essentiel il n’y a pas de parent parfait. Ce qui m’est encore difficile c’est d’arrêter d’essayer de changer les autres, je travaille à faire passer le message par l’exemple plus que par des conseils. Toute ces prises de consciences et ces changements c’est un gros travail qui touche un peu tout à la fois dans notre vie. Une longue et difficile déconstruction qui m’a déstabilisée et qui m’a beaucoup fait grandir aussi. Ma nouvelle priorité : retrouver la complicité de mon couple. La communication est la clé pour ça, décrire mes émotions et mes besoins sont en train de remplacer agressivité et reproches. Maintenant, je sais décharger le trop plein d’émotion en séances d’écoute, j’étends mon réseau, mon entourage avec des personnes qui voient les choses comme nous, cela nous aide beaucoup. Aujourd’hui, 4 mois après la fin des ateliers et après un vrai travail personnel, je suis la femme, la maman et l’épouse que je voulais être alors que je ne croyais pas cela possible, la plus belle reconnaissance vient de mon entourage qui ne cesse de me répéter ces derniers jours : que vous avez changés, on vous sent apaisés. »